Reprise du projet : Section sport-études

Auteur du projet : Alain Chambefort
Chers parents de mes judokas, je vous demande de consacrer quelques minutes à la lecture de ce document. Même si vous n'adhérez pas au projet, vous apprendrez un certain nombre de choses qui vous permettront de mieux comprendre notre système éducatif et qui pourront vous être utile dans vos relations avec les professeurs de vos enfants. Tout ce que j'affirme à propos du système éducatif n'est pas de mon cru, mais résulte de la synthèse de très nombreux auteurs : sociologues, éducateurs, professeurs, journalistes, qui se sont penchés sur la question. J'ai assimilé, et synthétisé leurs analyses avec le recul de mes 34 ans d'enseignement en collège et en lycée.. Je me tiens à votre disposition pour en parler, même si vous ne partagez pas cet avis.

Préambule :
A l'heure où de nombreuses familles, conscientes de la dégradation et de l'effondrement du système scolaire, en particulier du collège, soucieuses de la réussite de leurs enfants, cherchent des solutions alternatives en particulier dans le privé, voici un projet exceptionnel, sans risque et gratuit.

Présentation : J'ai lancé l'an dernier un projet sport-études, inspiré par la section sportive judo que j'avais ouvert dans mon collège. Nous y avons formé un certain nombre de champions (dont Stéphane, jeune champion et étudiant brillant, bien connu des judokas lozannais puisqu'il vient s'entraîner régulièrement le mercredi). Cette section a d'ailleurs déclenché la création du pôle espoir à Lyon. L'objectif de départ était de permettre à nos jeunes judokas de pouvoir mener de front leurs études et l'entraînement. Mais devant la médiocrité révoltante de l'enseignement, (1) la motivation principale est presque de permettre à nos jeunes judokas d'avoir un enseignement correct et de qualité.

Modalités pratiques :
Les jeunes judokas seraient inscrits au CNED (2). Le travail scolaire aura lieu le matin de 9 h à 12h30. Sous la direction de leur entraîneur Alain Chambefort (3). Un « ramassage scolaire » aurait lieu de 8h15 à 8h45. Les après-midi seront libres et consacrés à des activités sportives, en particulier le judo. Il sera très facile d'organiser une semaine de classe de mer (en voilier) ou une semaine  de ski. Les « élèves » seront ramenés chez eux, le lundi à 16h30, le mardi et le jeudi après l'entraînement au club c'est-à-dire 18h30, le mercredi à 12h30 et le vendredi à 12h30. Ils pourront participer à l'entraînement du club le lundi le mercredi et le vendredi aux horaires qui correspondent à leurs groupes. Pour les parents qui travaillent et qui souhaiteraient que leurs enfants soient encadrés plus tard, cela ne pose aucun problème.

Intérêt du projet :
Scolaire :
a) Niveau très supérieur à celui du collège : le niveau de l'enseignement au CNED est beaucoup plus élevé que le niveau du collège (voir 1 et 2). Au collège, jusqu'à 80 % du temps est perdu : heures d'études, heure de vie de classe, matières inutiles voir nuisibles (E.P.S.…) et même lorsque les élèves sont installés à priori pour des cours importants, beaucoup de temps est encore perdu pour faire l'appel, régler les problèmes de discipline… Ensuite l'enseignement est fait pour les élèves en difficulté (puisque tous les élèves sont mélangés). Les bons élèves s'ennuient, se démotivent et font le « minimum syndical » en partie aussi parce qu'ils n'ont aucune estime pour des professeurs qui ne leur apportent rien. Or, les bons résultats dépendent d'une synergie entre enseignants et enseignés. En résumé, un bon élève travaille efficacement moins d'une heure par jour.
Avec le CNED, il n'y a aucune perte de temps, l'enseignement est individualisé, les cours sont de grande qualité et interactifs, le suivi des professeurs est excellent avec des corrections de qualité. Il n'y a aucun problème de discipline. Conséquences : les élèves sont motivés, concentrés, et en 3h à 3h30 ils approfondissent beaucoup plus les cours qu'au collège. Ils acquièrent par ailleurs une grande autonomie car ils gèrent leur travail comme ils l'entendent. Il est aussi beaucoup plus facile aux parents de suivre le travail de leurs enfants.

b) Un bien meilleur dossier : comme tous les élèves sont mélangées, soi-disant pour l'égalité des chances et parce que les bons élèves « tirent les autres vers le haut ?? » (Il n'y a que des professeurs naïfs, inexpérimentés ou trop conditionnés par l'IUFM pour affirmer cela), les professeurs font leurs cours pour que tout le monde suive, c'est-à-dire pour les élèves les plus en difficultés. (Même en quatrième ou en troisième certains savent à peine lire). Nos bons élèves s'ennuient, s'amusent ou se distraient comme ils le peuvent et se font punir. C'est inévitable ! Le paradoxe est que les profs se mettent à détester les meilleurs élèves qui bien sûr le leur rendent bien. Ainsi nos bons élèves ont des résultats très modestes et un très mauvais dossier avec une impressionnante collection de punitions et de rapports, qui ne peut que leur être préjudiciable pour la suite de leurs études.

Santé :
a) Plus de sommeil : ils ont 1h30 à 2h de sommeil en plus puisqu'ils ne commencent qu'à 9h et il n'y a pas de temps perdu en ramassage scolaire (souvent 45 minutes pour faire moins de 5 km). On sait que les préadolescents et adolescents ont tous un déficit de sommeil ce qui provoque entre autres des troubles de la mémoire et de la concentration. Ce déficit est dû à la télévision, aux jeux vidéo, à la communication avec leurs amis par l'intermédiaire des ordinateurs et autres i Pad… Mais il y a une raison physiologique : à savoir que la mélatonine (l'hormone qui déclenche sommeil) est sécrétée plus tard chez l'adolescent que chez l'adulte. Ce sommeil en plus est bon pour leur santé, ils sont de meilleure humeur, la mémorisation est améliorée et surtout ils sont plus en forme pour la pratique sportive.

b) Moins de stress : bien que le niveau scolaire soit très bas, le collège engendre un stress au moins aussi grand que lorsque les élèves étaient en compétition. Pour les raisons expliquées plus haut nos bons élèves subissent en priorité la répression de leurs professeurs qui les exposent à leur tour aux reproches des parents. Cela engendre un stress qui est bien souvent sous-estimé.

c) Meilleure condition physique : grâce a l'entraînement quasi quotidien et à la diversité des activités sportives pratiquées, nos jeunes judokas auront une condition physique très supérieure à leurs camarades ayant une scolarité classique. Cette condition physique est intéressante d'un point de vue santé mais également recherchée pour la performance sportive en particulier en judo.

Performances sportives :
Dans la plupart des sports, à partir d'un certain niveau, l'entraînement doit être de quatre à six séances par semaine. En judo à partir de cadets la plupart de ceux qui réussissent ont un entraînement quasi quotidien et sont issus des sections sport-études. (Il en est ainsi dans la plupart des autres sports : gymnastique, natation, sports collectifs…) Les sections sport-études présentent cependant un certain nombre d'inconvénients : éloignement de la famille et de l'entraîneur, difficultés à concilier des études classiques et l'entraînement quotidien…, qui risquent de conduire à l'échec tant sur le plan sportif que sur le plan des études. Certains lozannais en ont fait l'expérience. Notre section sport-études CNED permet un volume d'entraînement important et varié sans nuire aux études tout en préservant la vie de famille.

Questions :
A qui s'adresse ce projet ?
Ce projet s'adresse à tous nos judokas de la sixième à la troisième pour commencer. Mais il s'adresse particulièrement aux bons élèves qui au moins pourront travailler à leur niveau au lieu de perdre leur temps au collège qui n'est plus fait pour eux. Ils acquièrent par ailleurs une grande autonomie dans leur travail.

Si mon enfant quitte le collège, et si le type d'enseignement du CNED ne lui convient pas qu'allons-nous faire ?
Le CNED, c'est l'Education Nationale, à partir du moment où le projet est accepté par l'académie et le rectorat, et il l'est, un élève du CNED peut regagner son collège à n'importe quel moment au niveau de classe qu'il suivait au CNED. Si par exemple après un trimestre de CNED on n'était pas satisfait, l'élève peut regagner le collège du jour au lendemain.

Quel est le coût du CNED ?
Entièrement gratuit à partir du moment où le projet est accepté par le rectorat. L'élève reçoit tous les livres, les documents, les CD, les DVD, les contrôles , gratuitement. (Il y en a facilement 10 kilos) Un code lui permet d'accéder sur Internet à des compléments interactifs pour les cours. Il a également accès gratuitement à toutes les encyclopédies : Hachette, Universalis…

Qu'en est-il pour le brevet et l'entrée en seconde ?
Exactement comme s'ils étaient au collège ils ont le livret et le dossier scolaire, ils sont également inscrits au brevet des collèges… Ils ont un professeur principal et des professeurs qui mettent des appréciations. Le CNED c'est l'Education Nationale.

 

Tout le monde peut s'inscrire ?
Oui, dans le cadre d'un projet sportif ou culturel accepté par le rectorat.

N'est-ce pas un projet élitiste ?
Oui c'est un projet clairement élitiste. Mais ne souhaitez-vous pas que votre enfant ait les meilleurs atouts pour réussir ? Je sais, les projets élitistes, le mérite…, ne sont pas à la mode. Il vaut mieux ne pas se distinguer voir même être médiocre et là vous avez droit à toutes les reconnaissances ; c'est « très  citoyen, très égalité des chances ». Tous les enfants des hommes politiques (en particulier de gauche) les enfants des grands journalistes et de tous ceux qui font l'opinion, ne sont pas au collège mais dans quelques institutions d'élites à Paris telle « l'Ecole Alsacienne » totalement hors contrat (ne dépendant pas de l'éducation nationale) et où les professeurs n'appliquent pas les méthodes pédagogiques des IUFM.

S'il ne va plus au collège ne risque-t-il pas d'être désocialisé ?
S'il était complètement isolé, peut-être, mais j'espère bien qu'ils seront plusieurs, ensuite nos élèves s'entraînent quotidiennement y compris avec leurs camarades qui ne sont pas à la section sport-études CNED, ils ont des compétitions pratiquement tous les week-ends qui rassemblent des dizaines voire des centaines de jeunes judokas, ils passent une bonne partie des périodes de vacances en stages avec d'autres jeunes sportifs, et ils ont une vie de famille et de voisinage plus riche que celle qu'ils auraient au collège car ils disposent de plus de temps.

Les formalités sont elles compliquées ?
Non, c'est très simple : une demande au rectorat accompagnée de l'attestation de l'association au sein de laquelle le projet est réalisé. Une demande d'inscription CNED. Informer le collège de la désinscription. Nous pouvons fournir des modèles et vous guidez pour ces démarches.

Vous faites tout ça pour former des champions ?
Je suis bien sûr sensible à la réussite de mes élèves en judo et je suis très heureux lorsqu'ils montent sur le podium. Cela conforte leur confiance en eux qui est l'un des éléments les plus importants de la réussite, cela leur confère également un statut de champion qui les oblige à être au niveau de ce statut à la fois dans le domaine du sport mais également dans les autres domaines en particulier scolaire. Un champion ne peut pas être médiocre, même à l'école ! Mais ma plus grande satisfaction et ce que je recherche, c'est leur réussite dans la vie, en particulier professionnellement. Pour cela, développer leur physique, leur mental (cran, persévérance, volontarisme…) et leur confiance en eux est l'objectif que je poursuis.

 

Notre expérience :
Au mois de juin 2012, lorsque j'ai lancé le projet, seul deux ou trois familles étaient partantes. L'école tient une telle place dans l'inconscient collectif que les parents n'ont pas osé adhérer au projet. Ceux qui ne suivent pas le sujet de très près n'ont pas conscience des bouleversements qui se sont produits et de ce qu'est devenue l'école aujourd'hui. J'ai donc renoncé au projet. Mais en cours d'année, l'un de nos jeunes champions, Hugo, a voulu quitter le collège pour le CNED. Brillant élève, il a eu la malchance d'atterrir au collège dans une quatrième ou une partie des élèves étaient en « alternance », c'est-à-dire qu'ils savaient à peine lire. On imagine sans peine le niveau des cours. Ajouté à l'absentéisme des professeurs, la coupe était pleine pour lui. Il a franchi le pas et sert donc de cobaye pour expérimenter notre projet. Le succès dépasse largement nos prévisions : les cours sont très intéressants et il effectue son travail scolaire avec beaucoup de motivation, de sérieux et même d'enthousiasme. Il trouve de l'intérêt aux études pour la première fois depuis qu'il est entré au collège. Les contrôles lui sont retournés avec des corrections de grande qualité. Il est très satisfait de son travail de même que ses parents. D'après ses parents il est beaucoup plus en forme et beaucoup moins stressé (il a gagné presque deux heures de sommeil). Enfin en apprenant 10 fois plus de choses qu'au collège, il a beaucoup de temps libre, puisqu'il travaille 3h30 par jour en moyenne.  Lui-même et ses parents se tiennent à la disposition de tous ceux qui sont intéressés par le projet.

Conclusion :
Il s'agit là d'un projet novateur qui permet, tout en menant des études à un bien meilleur niveau qu'au collège, de pouvoir accéder à un volume d'entraînement suffisant pour ceux qui souhaitent aller le plus loin possible dans leurs carrière de judokas. Au passage nos judokas y gagnent une meilleure santé, plus de temps libre à consacrer à la famille aux amis et aux loisirs en plus du sport et parallèlement beaucoup de joie de vivre.

1) L'école était, il y a encore quelques années un ascenseur social, car l'un des objectifs était d'élever le niveau d'instruction des jeunes Français pour les amener au maximum de leurs capacités. Malheureusement elle ne l'est plus car l'objectif prioritaire est maintenant l'égalité des chances, la citoyenneté, la cohésion et la mixité sociale. L'instruction est devenue secondaire. Nous devons ce changement à des sociologues de gauche en particulier François Dubet qui pense que le diplôme est un droit et que tout le monde doit le posséder. Personnellement j'aurais tendance à penser que le diplôme doit sanctionner un certain nombre de connaissances, mais je ne suis pas au ministère. Ainsi toutes les réformes successives : carte scolaire, socle commun, collège unique…, ont visé à atteindre cet objectif au détriment du niveau des élèves. Pour atteindre l'égalité il s'est révélé impossible d'élever les plus mauvais au niveau des bons alors on a abaissé les bons élèves au niveau des mauvais. Je pense que la mesure la plus efficace a été l'interdiction de classe de niveaux. Les bons élèves sont mélangés avec les élèves en grande difficulté et dans ces conditions il est impossible de faire un cours satisfaisant. Ne pouvant « larguer » la moitié des élèves en s'adressant en priorité aux plus doués, les professeurs font leurs cours pour les plus mauvais. Les bons élèves s'ennuient et se distraient comme ils peuvent. Ils se font punir. Les relations entre bons élèves et professeurs se détériorent, nos élèves perdent la motivation et l'on arrive un paradoxe : les bons élèves auront des résultats très inférieurs à ce qu'ils sont capables d'avoir et en plus, auront un très mauvais dossier Il n'est pas non plus intéressant pour le professeur d'enseigner dans ces conditions, aussi beaucoup ne sont pas motivés, l'absentéisme est énorme et le métier est délaissé. Il y a un déficit de 20 % de postes dans certaines matières au CAPES ! Parallèlement pour atteindre ces objectifs il a fallu considérablement baisser le niveau des examens en particulier le BAC et le brevet des collèges. Il y a 40 ans avec le brevet des collèges on pouvait rentrer dans l'administration, la poste, la police, les banques… Que peut-on faire maintenant avec le brevet des collèges et même avec le bac ? Notre système scolaire est très mal classé par l'OCDE, nous sommes loin du peloton de tête alors que nous sommes l'un des pays qui consacrons le plus d'argent à l'éducation. Comment en est-on arrivé là ? D'après certains analystes, et je partage cette opinion, cela résulte de «"l’alliance des syndicats d’extrême gauche qui voulaient détruire la culture bourgeoise, et d’une droite libérale qui veut qu’il n’y ait que des consommateurs, donc incultes." » En conclusion les bons élèves perdent leur temps au collège qui n'est plus fait pour eux. Un certain nombre d'anciens du club qui sont professeur principal dans différents collèges conseillent aux parents des bons élèves de les mettre dans le privé. Le privé (sous contrat) fonctionne comme le public mais le niveau est meilleur car les élèves sont triés à l'entrée et tout le monde n'y est pas admis.

2) le CNED (centre national d'enseignement à distance) fait partie de l'éducation nationale. Il est destiné à tous les élèves qui ne peuvent suivre une scolarité dans un établissement : ceux qui voyagent, ceux qui réalisent un projet sportif ou culturel qui leur demande beaucoup de temps… Il est gratuit lorsque le projet est accepté par le rectorat. L'enseignement y est très rigoureux et de grande qualité, tout en étant très moderne dans ses méthodes en particulier grâce a l'interactivité conférée par les moyens modernes : ordinateur, Internet… Le suivi des élèves est minutieux et l'on peut contacter les professeurs à tout moment. L'enseignement est individualisé c'est-à-dire que chaque élève apprend à son rythme. C'est idéal pour les bons élèves qui n'ont pas leur place au collège. Il se rapproche de la méthode d'enseignement la plus révolutionnaire actuellement : « l'école à l'envers » où les élèves apprennent leurs cours individuellement sur ordinateur puis en parlent en classe avec les professeurs.

3) Alain Chambefort professeur d'éducation physique a enseigné pendant 34 ans l'éducation physique et différentes autres matières il est l'auteur d'un grand nombre de projets pédagogiques innovants.
Il est aussi titulaire du BE2 (Brevet d'État deuxième degré) du DSJEPS (Diplôme Supérieur de la Jeunesse de l'Education Populaire et du Sport : option performance sportive) du BASE (Brevet d'Animateur Socio-Educatif) du BAFD (Brevet d'Aptitude aux Fonctions de Directeur de centre de vacances) du BPPV (Brevet de Skipper Professionnel). Il entraîne le judo club du Val d'Azergues depuis 43 ans et a formé de très nombreux champions. La plupart des anciens qui ont pratiqué le judo de haut niveau et participé à de nombreux stages avec des activités de pleine nature : voile, canoë-kayak, VTT, spéléo, escalade, montagne, canyoning, via ferrata…, Connaissent des réussites professionnelles exceptionnelles.

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