Le classement PISA

Pour ceux que l'enseignement intéresse

 

Le classement PISA(1)

(Evaluation de notre système éducatif)

 

L'OCDE a créé en 2000 le classement Pisa qui est une évaluation des différents systèmes éducatifs des pays les plus avancés. Ce classement est actualisé tous les trois ans. Depuis cette date nous ne cessons de régresser. Au classement de 2009 nous étions 22e en lecture et en maths et 27e en sciences. Le nouveau classement va sortir le 13 décembre mais les résultats sont déjà connus des initiés et nous allons encore dégringoler. Le ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon l'a d'ailleurs déjà annoncé.

Pourtant l’Allemagne, la Pologne et la Suisse ont réussi à faire progresser leurs élèves. En 2000, les jeunes allemands, polonais et suisses lisaient en moyenne moins bien que les lycéens français, aujourd’hui tous ont améliorés leur score : ils ont progressé et nous avons chuté. C’est le fameux double effet PISA.

En France, nous sommes bloqués par des dogmes tabous (égalité des chances…) et par des syndicats plus puissants que le ministre et dont le seul crédo est d'embaucher toujours plus de professeurs alors que ce sont les méthodes qu'il faudrait réformer.

La seule réforme que nous ayons faite, c'est celle des rythmes scolaires, basé sur un concept intéressant mais dont la mise en application est tellement stupide qu'elle est contre-productive et qu'en plus elle coûte très chère.

(1) PISA, c’est quoi ?

PISA est le classement international de référence. Dès sa création en 2000, il défraie la chronique. Il faut dire qu’il s’attaque à quelque chose de stratégique pour une nation : évaluer les compétences des jeunes de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences. Il faut environ un an pour dépouiller les résultats et les analyser.

Si vous tombez sur un tableau PISA, ne cherchez pas la France en haut du classement. Allez plutôt voir dans ceux qui sont à la traîne : en 2009, la France était 22e en lecture, 22e en mathématiques, et 27e en sciences. Non seulement la France n’est pas bien placée… mais en plus elle ne cesse de chuter. L’Angleterre, l’Allemagne, la Pologne… toutes ces nations ont été réveillées par un “PISA-Choc”. La France, elle, continue son profond sommeil.

 

Education : la France tombe à la 25e place du classement international PISA

La France perd deux places au classement PISA, l'enquête internationale de l'OCDE portant sur les performances des élèves de 15 ans, conduite en 2012.

Mis à jour le 03/12/2013

Les résultats s'annonçaient mauvais et la prédiction s'est vérifié. La France perd trois places et chute au 25e rang du classement PISA (lien PDF), l'enquête internationale de l'OCDE portant sur les performances des élèves de 15 ans, conduite en 2012 dans 65 pays participants. Dans le précédent Pisa 2009, auquel 75 pays et économies avaient participé, la France occupait la 22e place dans le classement global des compétences, à quelques encâblures de l'Allemagne, qui la devance désormais à la 16e place. Ces conclusions étaient très attendues par les gouvernements pour mesurer l'efficacité de leur système éducatif et éclairer leurs choix.

L'Estonie, la Pologne, le Viêtnam, l'Australie, l'Irlande, la Slovénie, notamment, sont également devant la France. Comme le préfigurait "Pisa 2009", ce sont les Asiatiques qui se distinguent avec dans le trio de tête Shanghaï (613 points en mathématiques), Singapour (573) et Hong Kong (580), suivis de la Corée du Sud, de Macao et du Japon. Les premiers pays européens du classement sont le Liechtenstein (8e), la Suisse (9e) et les Pays-Bas (10e).

Le système français s'est "dégradé" entre 2003 et 2012

L'étude, menée tous les trois ans depuis 2000, est centrée dans sa dernière édition sur l'apprentissage des mathématiques. La "performance" des élèves français en mathématiques a diminué de 16 points entre 2003 (511) et 2012 (495), ce qui en neuf ans fait passer la France des pays dont la performance est supérieure à la moyenne de l'OCDE aux pays dont la performance est dans la moyenne de l'OCDE (494 dans l'étude 2012). Il y a, note l'étude, "beaucoup plus d'élèves en difficulté (…), ce qui sous-entend que le système s'est dégradé principalement par le bas entre 2003 et 2012".

S'agissant de la compréhension de l'écrit, les résultats de la France sont meilleurs (505 points contre 496 dans Pisa 2009), au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (496). Une amélioration observée depuis 2009 après un recul sensible dans les études 2003 et 2006. Néanmoins, l'OCDE souligne, comme dans les autres matières étudiées, le creusement du fossé entre "très bons" et "très mauvais" élèves.

Fin octobre, Vincent Peillon, le ministre de l'Education avait affirmé que l'enquête Pisa révèlerait que les "écarts" en France entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont en grande difficulté s'étaient "accrus dans des proportions qui sont inacceptables". "La France décroche totalement, dans les performances de ses élèves. Sur dix ans. Et sur un certain nombre de compétences, ça devient dramatique. Ce n'est pas seulement la lecture. Ce sont les mathématiques. C'est la confiance des élèves en eux-mêmes. (…) Et en plus, et ça c'est terrible pour nous tous, c'est le pays dans lequel les inégalités sociales et scolaires s'accroissent le plus. On laisse sur le côté 25% de notre jeunesse", rapportaient alors Les Echos.

 

 

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